Oui, déjà repartis en vadrouille. Vous commencez à nous connaître, nous adorons voyager, pas pour échapper à quoi que ce soit (nous sommes bien chez nous aussi), ni pour une quelconque cause, mais juste égoïstement, pour satisfaire notre petite curiosité. Mais là, en plus, nous avons un alibi en béton, une mission spéciale : apporter un Toblerone à notre neveu étudiant à Bangkok ! 😉 C'est vraiment cool de le revoir ici, nous visitons ensemble quelques temples connus et moins connus (le temple de la montagne par exemple). Après 5 mois de Pad thai (nouilles de riz), je crois que Louis n'a pas détesté se taper un barbecue de bœuf et des frites, avec vue sur le Wat Pho, celui qui abrite le grand Bouddha couché. 45 m de long, des pieds de 3 m de haut, tout incrustés de nacre, on ne s'en lasse pas ! un incontournable à Bangkok
...Franchement, nous n'aimons pas les villes, mais nous avons du plaisir à nous retrouver à Bangkok, c'est une ville sympa avec plein de choses à voir.
Nous n'allons cependant pas nous y éterniser, car notre but est de rejoindre Kuala Lumpur à la force de nos petits mollets, alors, au bout de 4 jours, la fatigue du voyage et le décalage horaire absorbés, nous nous mettons en route.
Le plus dur quand on démarre un voyage à vélo , c’est précisément de démarrer. Quand c’est fait, tu n’as plus qu’à pédaler et à répondre à tes besoins du jour. En vivant une journée à la fois, sans stress ni calcul, tu continueras de te procurer tout ce qu’il te faut. Ouvre tes yeux et ton cœur, ce serait ballot de ne pas profiter de la beauté de ce qui t'entoure.
Comme d'habitude, nous n'avons pas d'itinéraire pré établi, nous avons atterri à la Bangkok et repartirons de Kuala Lumpur.....
Voilà c'est parti, et pour commencer, 2 photos du pire mauvais goût, mais ces 3 beaux coqs et le dauphin sortant des flots ne pouvaient pas y échapper.
Merci de suivre ces vieux briscards de "roulmaloute".😄
L'idée est de commencer par rouler sur la côte est, nous connaissons déjà, mais à partir de Hua Hin, la route est de toute beauté, alors cela ne nous dérange pas d'y rouler une seconde fois. Il fait bon chaud, mais pas caniculaire, c'est agréable.
La route est belle, passant tantôt au bord de la mer de Chine, tantôt dans les plantations de cocotiers, de palmiers à huile ou d’hévéas. Nous flânons un peu, « il n’y a pas le feu au lac », comme on dit près du Léman. C’est juste une expression, ne pensez pas que l’on a le mal du pays 😂
Vous avez sûrement déjà remarqué nos couleurs flashy. On ne se la joue pas discrets du tout. Pourquoi des sacoches et des fringues aussi criardes ? Et bien c’est simple, c’est juste pour être sûrs de pas finir en écrasés sur le bitume, on préfère être vus à des kilomètres ! Niveau déco, les Thaïlandais, c’est pas franchement les rois de la discrétion non plus.
Nous avons maintenant quitté la côte avec l’espoir de battre la chaleur en montant vers le parc Khao Sok. Mais au fur et à mesure que l’on avançait, c’était comme si on cuisait doucement, dans un court bouillon. Quand on a fait halte pour la traditionnelle boisson glacée des 11h (en principe du café ), cette jeune fille a concocté des boissons si sucrées qu’ on aurait juré qu’elle avait vidé le stock de sucre de la ville ! Mais avouons-le, c’était une vraie pépite à boire. Et sérieusement, rater ce sourire aurait été une punition. Parce que dans ces voyages à vélo, rien n’égale le bonheur de descendre de la selle et de croiser des sourires aussi beaux, n’est-ce pas ? Et poser devant des coqs aussi !
Arrivés au parc Khao Sok, nous faisons l'inévitable promenade en bateau sur le lac artificiel créé par la construction d'un barrage et nous dormons 2 nuits au même endroit, ce qui nous permet de circuler une journée sans bagage, et de rompre la routine qui s'installe inévitablement même quand on voyage : défaire ses sacoches, s'installer pour la nuit, refaire ses sacoches, rouler etc...
Et bien mes chers compères, depuis que nous avons quitté le parc, rien de très folichon dans le coin. La route est devenue assez ennuyeuse, il n’y a même plus de coqs à photographier. Chance, quelques collines pimentent un peu le paysage. La chaleur nous colle à la peau, l’arrêt pastèque est devenu obligatoire, en plus de l’arrêt café glacé. Nous avançons sans attente particulière, pas de superbes plages en vue pour le moment vu que nous avons délibérément choisi de faire l’impasse sur tous les lieux archi touristiques et méga instagrammables. À un moment, nous ne sommes pas loin de Krabi, donc de la mer et des plages, et bien non, nous bifurquons et repartons un peu à l'intérieur des terres. Nous avançons, tel des bourrins, sous un soleil implacable et curieusement, cela nous fait kiffer ! Le voyage à vélo, c’est aussi ça, s’adapter, être heureux sur son cheval d’acier ( ou d’aluminium). Les cyclotouristes le savent, une journée de vélo c’est comme la pizza, on savoure chaque tranche. J’encourage ceux qui n’osent pas se lancer à le faire, ils ne prennent finalement qu’un risque, c’est de basculer dans une espèce d’addiction à leur selle. 🚲🚲🚲
PS : nous avons eu quelques gouttes d'eau aujourd'hui, à peine de quoi coller la poussière.
En fait, nous avons un plan en tête : nous rapprocher des îles de Trang, et y passer quelques jours. Elles font partie des rares iles de Thailande à être épargnées par le tourisme de masse. Nous arrivons donc au port situé à quelques km au sud de Satun. Malheureusement, nous loupons le seul ferry de la journée, ce qui nous oblige à passer une nuit à Satun. Le lendemain, nous attrapons le ferry et débarquons peu après sur la petite île de Ko Ngai. Nous emmènageons dans un hébergement très roots mais très sympa. Une balade dans la jungle nous permet de basculer de l'autre côté de l'ile. Après 2 journées ici, une courte traversée en long tail boat nous emmène sur l'île voisine. Et cette île nous la connaissons bien puisque nous l'avons visitée il y a 14ans...
Alors, nous nous dirigeons chez Mayo et sa femme qui tiennent des petits bungalows à 100 m de la plage, ils sont tout contents de nous revoir, et nous aussi...imaginez , 14 ans après .
Il est difficile d'oublier une île aussi plaisante que Koh Muk. Là-bas, le temps semble s'être figé, mais avec une touche nouvelle. Lors de notre précédent passage, les hébergements étaient rares. Revenir et retrouver cette hospitalité authentique est un pur bonheur.
Bien sûr, le visage de l'île a changé avec l'arrivée des touristes, particulièrement des Français, probablement attirés par une émission télévisée vantant la beauté de ce coin de paradis. Cependant, malgré cette évolution, Koh Muk a su préserver son charme. Quelquen hôtels luxueux sont là , mais les habitants, eux, ont conservé leurs traditions, leur mode de vie chaotique mais empreint de joie. C'est ce contraste fascinant entre modernité et authenticité qui rend cet endroit si spécial. Nous restons 3 jours, à nous reposer, baignades, balade ascendante dans la jungle jusqu'à au point de vue, jamais autant transpiré de notre vie...., balades diverses dans le village, sur d'autres plages, rencontres, coups à boire au café de plage tenu par le fils de votre logeur, nous baignons dans un genre de béatitude exotique...Bref, vous l'avez compris, ça a été dûr, très dûr de repartir. Pourtant, il le faut puisque nous avons un vol de retour. Reprise des vélos donc.
Langkawi express
Notre arrivée en Malaisie par la mer (île de Langkawi) a été une immersion immédiate dans un monde un peu trop fou pour nous.
Dès notre arrivée, c'est la plongée instantanée dans un monde hyper dynamique. L'île se révèle comme une toile vivante de contrastes saisissants par rapport à la Thaïlande : une agitation constante, des véhicules fourmillant partout, une frénésie de consommation et, malheureusement, des ordures à foison.
Le tour rapide de Langkawi nous a laissé un goût mitigé, les routes étroites et bondées n'étant pas très plaisantes (ah les vacances scolaires...). Cependant, le nord nous a offert une première plage absolument sublime, bien que la majeure partie soit accaparée par des resorts de luxe. Il faur ruser pour avoir le droit de s'y poser quelques heures. Plus loin, l'immense plage publique de Pantai Cenang est moins accueillante en raison du va-et-vient frénétique de hors-bords et jet-skis le long de la côte. On n'ose même pas se mettre à l'eau à cause de ces stupides engins...
La Malaisie nous apparaît de prime abord comme un pays relativement aisé, où la consommation est reine, et l' écologique totalement oubliée . Néanmoins, nous découvrons le délice des ananas, inégalés, et la chaleur des habitants qui sont d'une grande gentillesse !
Après Langkawi et ses plages de sable blanc, nous revoilà sur le continent, avec de petites routes tranquilles, voire des chemins, pour notre plus grand bonheur. Ouf, du calme, nous respirons.
J’aurais été contente de vous montrer l’énorme varan (3 m minimum) qui a traversé devant nous mais la scène a été de trop courte durée. Jolie frayeur, il est passé tout près de la roue avant de Bruno. Quant à la cinquantaine de singes qui nous faisaient une haie d’honneur sur une route très pentue, oulala, on ne faisait pas les malins. Une fois arrivés à Georges Town, curieusement en arrivant à éviter le trafic des grandes villes,
nous ne résisterons pas à l’envie de nous faire tirer le portait devant l’œuvre de l’artiste Lituanien Ernest Zacharevic, réalisée en 2012 pour un festival.
Georges Town est la Capitale de l’île malaisienne de Penang, elle possède l’un des plus riches patrimoines d’Asie du Sud-Est, qui lui vaut un classement à l’Unesco. Nous sommes déjà passés là en 2018, mais c'est plaisant de s'y retrouver.
Nous sommes en retard de quelques jours, nous sautons dans un bus pour Kuala Lumpur, sinon, nous allons louper notre avion de retour.
Nous avons récupéré divers bâches et accessoires pour empaqueter nos vélos , grrrr...c'est la chose la moins plaisante d'un voyage à vélo. Du coup, vélo emballés, nous nous permettons une petite escapade à Batu cave.
Situées à seulement 15 kilomètres au nord de Kuala Lumpur, les grottes de Batu constituent le sanctuaire hindou le plus populaire en dehors de l’Inde. Cette série de grottes est ornée d’un grand nombre de peintures colorées représentant des dieux hindous. La plus grande grotte est accessible par un énorme escalier très raide de 272 marches, utilisé non seulement par les pèlerins et les touristes, mais également par les macaques chapardeurs. J’ai aimé visiter ce site, et j’aimerais m’y trouver pendant la fête de Thaipusam. À cette occasion, des centaines de milliers d’hindous se réunissent dans les grottes de Batu . Le site grouille alors littéralement de pèlerins. Outre les fidèles, cette fête exceptionnellement colorée attire également de nombreux spectateurs. Les singuliers kavadis, des « fardeaux » portés dans les escaliers par des visiteurs pieux, sont une des particularités de cette fête. Comme preuve de leur dévotion, les pénitents attachent les kavadis à leur corps avec des crochets perçant leur peau, leurs joues et leur langue. En échange de ce douloureux dévouement, les fidèles espèrent obtenir la grâce du dieu Murugan. La statue en or de 43 mètres de haut représentant le dieu surplombe alors cette foule.
Et puis voilà, c’est déjà la fin de notre Bangkok Kuala Lumpur, et nous voilà devant les tours Petronas, faisant le maximum pour poser avec autant de style que les tours ont de hauteur !! Elles ont été conçues par un architecte argentin, et avec leurs 88 étages flirtant avec les 452 mètres d’altitude, ces tours élancées sont comme des fashionistas de l’architecture.
Puis, bien sûr, on se retrouve dans les restaurants chinois du coin pour le 31, il y a foule…Quelques photos colorées d’une rue touristique, l’heure du départ va sonner , et nous voilà rassemblant nos affaires dans des paquetages hauts en couleurs et qui défient la logique des valises conventionnelles ! Nous n’avons jamais utilisé de valise, qui sait, peut-être la prochaine fois…😉😉Merci de nous avoir suivis !
1er Octobre 2023
Le pourquoi du comment, contre toute attente, nous faisons fi de notre bilan carbone et reprenons un billet d'avion. Petit rappel pour comprendre cette décision.
Été 2022 : nous nous éclatons en faisant notre tour en vélo sur les pistes défoncées de Tanzanie, nous adorons l'Afrique.
Été 2023 : nous partons de la maison en vélo pour la forêt noire, puis l'est du lac de Constance. Autre lieu, autre ambiance bien entendu. Le verdict est sans appel : c'est beau, c'est tout, ce n'est pas du tout ce que l'on aime. Peu dépaysant, population pas sympa, on a failli se battre avec le gérant d'un camping en suisse alémanique, c'est vous dire...Non, non, ces pays ne sont definitivement pas pour nous.
Alors, au retour, nous restons peu à la maison et repartons vite pour cette petite virée. Ce ne sera pas dépaysant comme l'Afrique, mais un peu plus "ambiancé" que le Jura, la Suisse et la forêt noire, enfin, on l'espère ! Pour ça, il nous faut prendre l'avion, ce n'est pas bien, nous n'avons aucun argument valable pour notre défense mais on a craqué, désolés...nous partons aux Canaries.
Les Canaries sont souvent décrites comme des pièges à touristes balourds en quête de soleil pour pas cher. Ils existent, et s'entassent dans des cages à lapins au bord de l'eau, nous ne les verrons pas, pour la bonne raison que nous ne fréquentons pas ce genre d'endroits. Mais nous avons aperçu leurs clapiers, ça ne fait pas envie, toujours pas compris pourquoi les gens s'entassent pour leurs vacances alors que le monde est si beau dès que l'on s'aventure un peu plus loin...D'un autre côté, tant qu'ils restent dans leur "all inclusive", les routes sont tranquilles...
Nous débarquons sur l'île de Lanzarote, et immédiatement, c'est l'enchantement, peut être parceque cette île volcanique nous offre des décors totalement nouveaux pour nous, habitués aux prés du bas du Jura. Les volcans, même éteints, c'est une sacrée ambiance.
Nous passons une première nuit à la guest house "Alma libre", un nom qui nous enchante, car le plus important dans la vie, c'est peut être bien " Être une âme libre", pouvoir penser, s'exprimer, et agir selon ses propres choix. Nous avons une chance inouïe de vivre dans des pays où c'est possible. Je crois qu'il est important d'en avoir conscience. Et vive le vélo !🚴
Le matin suivant, nous allons visiter le jardin des cactus qui se trouve à 3 tours de roues . La visite de ce jardin qui ne manque pas de piquant est intéressante. C'est l'Œuvre de l'artiste Manrique qui a lutté toute sa vie contre la spéculation touristique et l’essor de la construction incontrôlée pour exploiter le potentiel économique des Îles Canaries .
César Manrique était conscient du fait que Lanzarote devait aller à l’encontre de la tendance à la destruction d’espaces et à la construction de grands complexes touristiques. Pour être une référence mondiale, elle devait être différente, et combiner de manière subtile l’art, la nature et l’écologie. Et il a parfaitement réussi son coup !
Arrivés au bout nord de l'île, nous n'osons pas dormir sur la plage à cause de la guardia civil qui rôde et qui nous amenderait, alors, nous demandons à l'épicerie où nous pouvons nos poser discrètement. Une cliente en scooter nous demande de la suivre et nous voilà dans un endroit absolument magnifique et à l'abri des regards, tout celà est de bon augure pour la suite. Nous soupons d'une boîte de salade de poulpes et de quelques friandises avant une nuit paradisiaque sous les étoiles. Inutile de mettre un double toit ici, il fait assez chaud....et le ciel est étoilé comme dans tous les lieux sans pollution électrique .
Nous passons ensuite une journée et une nuit sur une île minuscule, atteinte en 1/2 h de bateau : l'ile de la Graciosa.
Nous nous faisons bien plaisir sur cette île, c'est beau, sans les 4x4 promenant les touristes d'une plage à l'autre, ç'aurait été encore mieux. Les beaux endroits sont connus, trop ! Vive le vélo ! Il y en a qui doutent encore ?
L'avantage de vieillir, le seul 😂, c'est que nous apprenons à nous connaître et nous savons ce que nous aimons vraiment. Nous déplacer le nez au vent, improviser un petit campement pour la nuit, nous redéplacer en jouissant de la nature environnante et recommencer. En cela Lanzarote est parfaite. Nous ne savions rien de cette île, nous sommes partis comme ça, sans préparation aucune, et vraiment, l'improvisation en voyage vélo, il n'y a rien de tel. Aucune idée de ce que l'on va trouver, aucune image en tête au préalable. Et nous voilà roulant en écarquillant les yeux à travers un paysage surnaturel façonné par le vent et le feu, slalomant entre des formations rocheuses éparses, émerveillés par des dépressions de roche volcanique avec coulées de lave.
De la côte, où les vagues déferlent sur de les plages, jusqu'aux terres volcaniques du parc national des volcans, Lanzarote se vit intensément, avec un grand sourire aux lèvres et un « wow » à chaque coup de pédale.
Qui a dit qu'il était interdit de camper aux Canaries ? il suffit de ne pas se faire attraper....Nous campons environ un jour sur 2, et c'est assez magique. Des lieux totalement inattendus, comme ce soir où nous campons sur de la lave. Nous trouvons ça plutôt chouette comme endroit, mais voyez vous, cela ne ressemble pas vraiment à ce que l'on connaît. Disons qu'avec un peu de sapins cela nous paraîtrait de suite plus familier. Mais une fois la tente montée, nous passons de l'autre côté de la fermeture éclair, et hop, ça y est, nous sommes parfaitement à l'aise, comme à la maison. Sauf que cette nuit, le matelas a la mauvaise idée de se percer. Así la vida ! Cette fois, on peut vous le dire, la lave, c'est moins confortable qu'un bon Dunlopillo. "Dunlopillo, dormez comme vous aimez ! "
Depuis notre arrivée, le vent souffle, on finit par prendre l'habitude, mais un jour, la calima pointe le bout de son nez, et ne nous quittera plus pendant une semaine. C’est un vent chaud venant du Sahara. On le reconnait facilement car il apporte du sable et l’ambiance est alors un peu « brumeuse ». Lanzarote et Fuerteventura sont les îles les plus exposées car elles sont plus proches du continent africain. Cela se ressent d’autant plus qu'elles ont un relief qui coupe peu le vent. Nous n'avons pas profité de cette belle route tant il fallait faire attention de ne pas se faire jeter sur les côtés par de méchantes bourrasques. Ç'aurait été dommage de râper le museau, non ?
Une dizaine de jours se sont déja écoulés depuis notre départ de France. Nous partons à FuerteVentura, petite traversée d'une demi heure, easy, pas assez longue pour choper le mal de mer.
Connue comme l'île tranquille, Fuerteventura possède des routes de terre agréables à monter comme à descendre, de quoi rendre tout cyclo voyageur très heureux. Nous y passons environ une semaine. Ici vous voyez la montée à un petit col qui va nous permettre de descendre de l'autre côté par une piste bien défoncée sur la plage paradisiaque de Cofete, immense, aux eaux transparentes, et aux grosses vagues. Il n'y a que 3 ou 4 maisons, dont un restau, que nous squattons une bonne partie de l'après midi, tellement il fait chaud, un 40 à l'ombre bien tapé. Nous dormirons sur la plage, une fois partis les touristes, avec comme seul bruit celui des vagues. Extra....
C'est notre dernière nuit sur l'île car le lendemain, nous rentrons à Moro Jable pour prendre le bateau pour la Grande Canarie, atteinte en 2h30 de traversée, mais la mer est calme, ouf. Comme c'est la fin de la journée et que l'on a aucune envie de dormir à Las Palmas, nous nous dirigeons à la gare routière pour attraper de justesse un bus qui part à San Mateo, un patelin déja plus rural. Un airbnb prévenu à la dernière minute nous accueille, la proprio est super gentille et nous y resterons 2 nuits, histoire de prendre un peu l'ambiance de cette île, tellement différente des 2 précédentes. On se fait un coup de stress à la vue des pentes qui nous attendent. Le doute en nous. Tellement. Tellement que l'on décide de rouler un jour sans bagages, pour voir. On voit. C'est raide. C'est très raide. Nous trouvons des petites routes peu fréquentées dès que l'on quitte les lieux urbanisés, et nous faisons une jolie boucle qui nous mène au village d'Artemara. Nous sommes contents, mais contrairement à nos habitudes de tout faire à l'arrache, là, il va falloir que l'on étudie un peu nos itinéraires avant de nous lancer, sinon, on va faire du pousse pousse. Après une nuit réparatrice, les vieux briscards ont repris du poil de la bête. Ils chargent les vélos, et hop là, c'est reparti pourcirculer en 'itinérant, c'est à dire en trnsportant armes et bagages ! Quelques heures plus tard,nous voilà au point le plus haut de l'île : Pico de las Nieves 1947m. Une vue du tonnerre annoncée : en réalité, brouillard, on n'y voit goutte. Pas grave. À ce sommet mythique, il y a pas mal de monde, et beaucoup de cyclistes en entraînement. Photo quand même et hop descente sur un autre versant. Notre petit ego à la con regonflé, nous voilà en confiance pour la suite, c'est déjà ça. Les gars, ça vaut le coup de se bouger les fesses, vraiment ! On n'a rien sans rien. Le vélo, c'est comme beaucoup de choses dans la vie, c'est du boulot mais avec de la volonté, on peut beaucoup. Alors, n'écoutez personne, vivez votre propre vie, même si vous passez parfois pour de parfaits huluberlus, et non, même si on est vieux, pas de vélo électrique, c'est beau l'effort ! Le côté Nord de l'île est assez urbanisé, nous n'irons pas. L’île de Grande Canarie est une énorme montagne en forme de pyramide conique que les volcans ont soulevée depuis les mers il y a des millions d’années. Le centre de l'île peut être atteint par une multitude de routes bien dessinées, toutes de petites merveilles, avec ça et là de petits villages perdus dans d'immenses zones désertiques de montagne, avec des ravins abruptes. Le relief est dingue, les routes sont de vrais billards, rouler là dessus c'est le bonheur absolu, et quand on attaque une descente, on en vient à oublier que pour descendre, il faut préalablement monter....Bref, nous avons bouffé du dénivelé, engrangé des cols, campé dans des endroits fantasiques, nous sommes heureux.
Conclusion : cette première expérience de voyage à l'étranger en gravel bike s'avère concluante. Le vélo de route ne se prête pas à la piste, le VTT est vraiment pataud sur la route, le gravel est donc un excellent compromis, on se régale bien avec cet engin, et les freins à disque sont top, nous n'en avions jamais eu, hormis sur nos vélos couchés. Et puis, après une journée de vélo, installer son palace de toile dans un endroit calme et beau. Il fait tellement chaud aux Canaries que nous pouvons dormir quasiment toujours sans double toit, transformant un hôtel 5 étoiles en hôtel 1000 étoiles. Franchement, ce n'est pas ça le luxe suprême ? Mais voilà, un petit mois après le départ, il est l'heure de rentrer. La plupart des compagnies n'exigent pas de carton pour le transport d'un vélo, il suffit qu'il soit bien emballé. Si tel est le cas, ne vous prenez pas la tête, enlevez les pédales, démontez le cintre et la roue avant, prenez l'axe de la roue et remettez le sur la fourche , ajoutez tente, duvet, matelas, sacoches, casque....et fixez le tout. Reste plus qu'à ajouter éventuellement quelques bouts de carton par ci par là et emballer le tout avec de la bâche ultra costaud achetée à bas prix dans un bazar chinois. Une ficelle autour, une poignée en carton, le tour est joué. Bilan des courses : si vous vous débrouillez bien, vous avez un bagage de moins de 20kg, il vous reste au moins 3 kg de marge pour protéger encore votre vélo. Nous choisissons de le faire avec de l'excellent jambon iberico !
Voilà, j'espère que ce post sera utile à ceux qui se font du souci pour le transport de leur vélo quand ils prennent l'avion, et ceux qui n'aiment pas le jambon trouveront bien d'autres délicatesses du pays ! Nous rentrons car nous avons déjà un billet pour un peu plus tard..... et il faut quand même que l'on soit un peu à la maison de temps à autre ! À bientôt !
Avis à nos lecteurs qui sont prêts à lire ce torchon : il ne s'agit pas là d'un récit in extenso et bien léché de notre escapade vers l'est, mais plutôt de quelques anecdotes empilées comme ça, sans trop de photos, ça prend un temps fou de tenir un blog correct, nous préférons rouler un peu.
9 Août 2023. Bling, la porte se ferme. Nous abandonnons lâchement maison, jardin, cochons, couvées pour une petite randonnée estivale et européenne . Qui sont les plus heureux du monde aujourd'hui ? Nous partons vers le lac de Constance, et après , on verra, avec une configuration des vélos censée être un peu plus légère que d'hab. Mais en réalité, voyager en autonomie impliquant une tente et tout le bardas de couchage ainsi que réchaud et de quoi cuisiner, tu te retrouves bien vite à tirer le poids d'un âne mort. Heureusement qu'on n'a pas pris la machine à laver. 1ère pente, je suis déjà à l'agonie, entrain de chercher un pignon imaginaire qui me hisserait plus facilement au sommet de cette putain de côte. Je suis néanmoins toute contente de poser dans un champ de tournesols à quelques tours de roue de la maison, tellement contente que je tire le portrait de mon homme. Comme ça, pas de jaloux.
Dormir près des cimetières, c'est un bon plan, les résidents étant en général plutôt tranquilles. Mais là, pour notre première nuit de camping, on fait fort. La tente posée dans ce joli patelin de La Chapelle des bois, surprise, pas de matelas. Faut le faire. Partir en camping sans matelas. Je vous imagine railler les débutants ! Mais quand on est con, il faut développer un peu de stratégie. Nous filons à l'épicerie demander des cartons. Cartons sous les sacs de couchage, et cartons sur les sacs. Le carton est un excellent isolant, nous avons déjà expérimenté ce matériau ...Ceux qui nous suivent depuis longtemps se souviennent peut être de notre ascencion du Kilimandjaro avec des semelles en carton ! Les fort sympathiques jeunes filles de l'épicerie nous ayant conseillé le restau du village, nous nous y rendons dès 19h. Nous y essuyons un accueil froid, et la décision est sans appel : c'est complet, il va falloir attaquer nos rations de survie. Après ces agapes de plats déshydratés sur le muret du cimetière (la honte de tout épicurien qui se respecte), la nuit est royale. Nous sortons notre gueule enfarinée au dessus des cartons vers 9h, quand le soleil commence à réchauffer notre chambre nuptiale, il a fait 5 degrés cette nuit....Tout va pour le mieux et.... nous n'avons pas gerbé !
Un petit tour à Pontarlier pour passer à Décathlon nous permet de faire l'acquisition de nouveaux matelas, car voyez vous, voyager avec des cartons sur le porte bagage, ce n'est pas très pratique ! Cela modifie quelque peu notre trajectoire, mais on s'en fout, vu que l'on n'a pas d'itinéraire conçu à l'avance, et ça c'est le pied
Vous savez quoi, au fil des jours qui passent à toute allure, et en pédalant, nous faisons des découvertes majeures : le Jura n'est pas plat. Non !!! Siiiii ... Et pour passer d'une vallée à l'autre, faut grimper un peu. Non !!! Siiii... Arrivés tant bien que mal au sommet du col de Joux, au delà de Morteau (la célèbre saucisse...), suant sang et eau et les cuissots en feu, nous sommes au bout de notre vie. Heureusement, la suite du parcours est plutôt descendante. Arrivés dans la vallée , nous envisageons de dormir à l'hôtel, pas tant pour fêter notre arrivée en Suisse (bof) que pour enfin prendre une douche. Dans un patelin du "trou du cul du monde", on devrait pouvoir se loger pour une somme raisonnable. Miladiou, que nenni, 140 CHF la chambre (140 Euros). Je vous le dit tout net : le vélo en Suisse , si t'es ni entraîné ni millionnaire, c'est vraiment de la merde ! 🙈Dépités, nous posons notre palace de toile à côté du terrain de foot (après avoir demandé l'autorisation, car en Suisse le camping sauvage est interdit et même passible d'amende🙈. Merci la délation trait de caractère de ses habitants). Nous avons fort heureusement récupéré quelques victuailles à l'épicerie ainsi que de la bière bien fraîche qui nous va bien au gosier. Arrive Laurent, le responsable du club de foot, qui non seulement nous ouvre le vestiaire pour que l'on puisse se doucher, mais nous offre des bières ! Quelques bières dans le cornet, ça vous change la vision du monde. Je ne suis pas loin de penser que faire du vélo en Suisse c'est quand même "bonnard", qu'on peut y trouver des gens sympa et je promets de ne plus râler ni m'exprimer sur leurs interdits débiles(euh, ça c'est pas sûr 🤔😉 ).
À Délémont, une grosse averse a failli nous tomber sur le dos en pleine pédalade, mais la chance est avec nous, elle arrive alors que nous sommes installés à boire un verre avec Nathalie et Eric. S'ensuit un bon repas, c'est la fête. En effet, c'est pour nous la fin de la traversée du Jura, pendant laquelle nous avons laissé pas mal de sueur , mais elle est derrière nous..Maintenant, ce sera plus plat, à moins qu'il nous vienne l'idée saugrenue d'entrer en forêt noire un peu plus loin...🙈🙊
15 août (environ). Amigos, je suis porteuse de bonnes nouvelles. Après une traversée de Bâle sans aucun problème (merci les pistes cyclables), nous allons bientôt entrer en Allemagne où la bière est 2 fois moins chère qu'en Suisse.
La chaleur semble s'installer. Les berges du Rhin sont accueillantes, ce soir nous plantons la tente dans un club d'aviron. Nous cherchons toujours des alternatives aux campings que nous haïssons, c'est plein de monde et les toilettes puent, beurk. La route que nous trouvions trop pentue dans le Jura est maintenant d'une platitude ennuyeuse . Nous allons l'abandonner pour partir plein nord en forêt noire. ça sera plus dur, mais plus ludique que de promener un cygne sur le fleuve , vous ne trouvez pas ? Et donc, dès le lendemain, nous prenons la route de la forêt noire. Et mamma mia, ça grimpe. Où que tu regardes, ça penche. Des copains du club des 100 cols eux aussi nous avaient prévenus, ce ne sont pas de hautes montagnes , mais la route n'est pas facile à apprivoiser, les pentes sont très pentues 😅😅.Pendant une redoutable grimpette, le GPS indique 9%. C'est un menteur, mes jambes disent 14 %. J'essaie, pour me distraire sur mon mulet, d'imaginer comment je pourrais alléger la bestiole. Couper le manche de la brosse à dent, farfelu et gagne petit. Mon petit cœur s'affole, il dit qu'il est à 180 battements par minute, alors que ma montre cardio indique130. Elle ment, j'en suis sûre, je vais la jeter, ainsi que le GPS. 180 g de gagné , youpi. Je vais jeter aussi le grand plateau qui ne me sert à rien par les temps qui courent. Et puis aussi mes chaussures à cales, elles font un méchant bruit quand on marche, cloc cloc cloc, comme un mille pattes avec des jambes de bois. Je pédalerai en baskets,ça m'évitera de les trimballer sur le porte bagages. À court d'idée , j'en parle à mon "partner in crime", qui me suggère de jeter mon vélo . Cet homme est devenu fou. Cet électrochoc me donne la patate, j'appuie à fond sur les pédales.
En fait, si nous sommes en forêt noire, c'est aussi parceque nous cherchons à gravir des cols et cette région n'en manque pas. Arrivés à Todmoos, la météo est maussade, nous en profitons nous prenons notre premier jour de repos. Fallait ça, car la suite est pentue, mais c'est très joli, et puis nous apprécionsces petites routes ou les pistes cyclables qui sont bien séparées de routes à fort trafic rendent nos déplacement easy. La liste des cols s'allongent, chouette.
Un peu plus loin, arrivés au lac Schluchsee (enfin du plat), je vous le dis tout net, je mesure à 300 % la chance que nous avons de faire ce périple, et pour peu j'aurais accepté de dormir dans la belle auberge fleurie devant laquelle nous sommes passés, mais pour ça, il aurait fallu gagner au millionnaire 🙊 "Danse la, la vie qui t’aime au rythme du monde qui va Oublie les mots qui t’enchaînent Va où le vent te mène, va Belle dans la nuit claire des voiles oublie le gouvernail, Va où le vent te mène, va où le vent te mène, Va où le vent te mène, va" .Angelo Branduardi
Nous prenons la direction du lac Titisee , et pour descendre en direction du lac, nous prenons un raccourci par la forêt , le chemin est caillouteux et hyper raide , faut faire gaffe de ne pas se vautrer et ne casser la margoulette. Le problème des lieux touristiques , c'est que c'est évidemment plein de touristes, hi hi, avec tous les désagréments que cela engendre. La surpopulation et les prix qui vont avec. Impossible de faire du camping sauvage. Nous nous dirigeons à contre cœur vers un premier camping. Complet. Puis vers un second. Itou. Le 3 ème nous accepte.
Titisee donc, haut lieu touristique de forêt noire, camping bondé, pas d'emplacement plat, on demande le prix, le gars très cool "installez vous tranquillement, on voit ça plus tard". Plus tard, le cool nous réclame 37 euros ! Quoi ? what ? was ist das ? On braille comme des veaux, 37 euros pour 3 mètres carrés d'un terrain caillouteux, pas de table ni banc, rien, nada...Nous jurons que l'on nous y reprendra plus, aussi, le lendemain, nous gardons nos 37 balles pour nous taper le cloche au restau et nous posons derrière, près d'un clapier à lapins. Impeccable.
Arrivés dans un patelin nommé Schonwald, ça veut dire jolie vallée , nous trouvons un sympathique Airbnb, et y passons 2 nuits, histoire d'aller chasser des cols en version light. Nos vélos délestés de leur chargement, nous allons pouvoir avancer comme des dératés. Que nenni, les pentes sont souvent raides, voire très raides. Nous ne sommes pas là pour battre des records de vitesse , alors nous avançons malgré une belle chaleur et au fil de la journée , nous mettons pas mal de cols dans la musette et rentrons très satisfaits. Il en faut peu pour être heureux...(air connu). Nous prenons même le temps de ramasser quelques chanterelles, mais trop peu pour en faire un plat.
Nous poursuivons en direction du lac de Constance, et un jour par hasard, nous rencontrons une cycliste qui nous propose de rouler ensemble car elle va dans la même direction. On dit oui, mais elle roule comme un diable, elle a déjà 7000 km dans les pattes depuis janvier ..., en général elle fait plus de 10 000 par an...Elle roule devant, elle connaît la route par cœur. La vache, en un jour elle nous met KO, jamais roulé aussi vite de notre vie. Nos chemins se séparent non loin du lac , nous nous quittons à regret car elle est vraiment sympa cette nana, nous dormons en auberge de jeunesse jeunesse, et le lendemain, sur ses conseils , nous roulons sur la rive suisse, plus agréable , moins plate, on domine le lac, c'est plutôt pas mal. Il fait chaud, le temps est devenu orageux, mais nous finissons la journée sans nous faire arroser. Petites villes sympa, ville de Constance, on ne s'arrête pas trop, des orages sont prévus....
voilà, arrivés au lac de Constance, rebelote, tout est archi urbanisé, c'est camping obligatoire. Cette fois, il y a de place, mais la vue sur le lac (photo), ça se paie : 38 euros. Quoi ? what ? was ist das ? Bon, nous sommes préalablement passés chez #Lidl, (avec #Landi ce sont devenus nos meilleurs amis), et avons fait le plein, apéro, pâtes, bière , nous allons passer une nuit royale ici. Mouais, on a failli manger les pâtes crues, car le gars du camping est venu nous brailler dessus car il ne voulait pas que l'on utilise notre réchaud à essence. Un fou furieux. Quant à la nuit, ce fût roulement de tambours, explosions, feux d'artifice, seaux d'eau et grêle à volonté. Au petit matin, re prise de bec avec le proprio à propos du réchaud, il est encore plus fou, parceque cette fois il va avoir une grosse journée de bûcheronnage pour dégager les arbres qui sont tombés sur son terrain, fracassant quelques caravanes au passage. Une fois tout notre bazar égoutté, rescapés et "Fiers comme un bar tabac" ( fiers comme Artaban, Coluche), nous passons devant lui sur nos fidèles destriers et le laissons avec sa fureur et sa tronçonneune. Chacun sa merde😜😝 La météo annonce maintenant 5 jours de pluie. Nous filons à Saint Gallen retrouver Kurt et Darina fraîchement rentrés d'Afrique. Puis, hop, vélos dans le train, nous rentrons à la maison pour attendre la fin de cette grosse perturbation, puis reprenons la route de la Suisse dans le but de grimper quelques beaux cols, dont 2 qui nous font de l'oeil depuis longtemps , les magnifiques Klausen et Brugel. Retour à la maison, et redepart express pour rejoindre les copains . Changement d'activité : quelques belles journées de marche et de rigolades .
Combien de fois Bruno a t il emballé nos vélos ? Combien de fois les a t il déballés quelque part loin de la maison ? Nous n'avons pas compté. Mais c'est toujours avec la même émotion, le même enthousiasme, et le même suspens à l'arrivée : nos fidèles destriers seront ils là ? Qu'importe, nous sommes déjà entrain de penser grand, d'imaginer des lieux insolites, nous voilà pedalant au delà de l'horizon.
20 novembre : bien arrivés, les vélos aussi !
22 novembre : La version "influenceurs" : bonjour d'une île de rêve aux plages paradisiaques.