• Enteteroulemaloute 5
  • 29 Avril 2017
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24, 25, 26 Juillet. Ça y est, nous arrivons au parc du Yellowstone, par la porte Nord. Ça, ce n’est pas ce que l’on a fait de mieux….car de la porte nord au premier site, mammoth hot springs, la route monte passablement et est extrêmement étroite, sans shoulder. Comme d’habitude le camping est affiché complet, mais nous trouvons une place dans le coin Hikers bikers (marcheurs cyclistes). Hélène est déjà installée, elle est là pour marcher. Ensuite arrive Florent, qui marche aussi, et enfin devinez qui se pointe au soleil couchant ? Et bien, c’est Antoine, le cycliste croisé le 15 Juillet. C’est super de se retrouver là.

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Nous laissons nos vélos pour faire 2 très belles promenades. La première, c’est celle que tout le monde fait, lower terrasses. Nous continuons par Upper terrasses, mais là déjà, nous sommes les seuls piétons, tous les touristes ont repris la bagnole pour faire la boucle.

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Au cours de la seconde balade, de 3h, on s’est sentis tout petits et vulnérables.

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Passées les 10 premières minutes de marche, Il n’y a plus personne sur le sentier, la nature est splendide, mais nous sommes en plein bush et nous pensons fort à Hélène, partie ce matin pour une rando de 12 jours en complète autonomie. Hélène nous a vraiment scotchés, il faut beaucoup de courage pour partir ainsi, seule, dans l’habitat de l’ours parcequ’attention, ici, ce ne sont pas les petits oursons de Boucle d’or…Il y a 2 semaines, un touriste s’est fait tuer par un grizzli alors qu’il marchait sur un sentier de ce parc.

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Clandestines. De retour au camping, nous avons la visite de 2 charmantes compatriotes, Cathy et Sophie : leur recherche d’un emplacement de camping est infructueuse. Nous leur suggérons de se joindre à nous, mais il faut pour cela qu’elles aillent d’abord planquer leur voiture. C’est donc après quelques tours de passe passe qu’elles ont pu passer la nuit dans le hiker emplacement. Nous avons passé une bonne soirée ensemble, mais au matin, chacun a repris son moyen de transport, les ingrates n'ont pas voulu de vélos couchés !

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27 Juillet. Nous en avons un peu bavé pour arriver à canyon village : pente forte par endroits, vent de face et surtout une circulation infernale sur une route sans shoulder, nous obligeant à une grande concentration. Le paysage est beau, mais ne nous offre pas grand signe d’activité volcanique. Nous hésitons à camper près d’une belle rivière la gibbon river. Il n’est pas tard, alors nous continuons, pensant en avoir fini avec la montée. Là arrive la cerise sur le gâteau : nous devons nous taper 3 miles (un peu moins de 5km) à 8%.

28, 29, 30 Juillet. Pour visiter au mieux ce parc, nous alternons vélo et marche à pied. Le vélo nous permet d’aller d’un point à l’autre, les sites étant fort éloignés les uns des autres. Nous campons chaque soir dans un endroit différent. Mais au Yellowstone, les cyclistes sont les parents pauvres du tourisme. La route, nous le répétons est dangereuse, sinueuse et montagneuse, il n’y a pas de service de bus, tous les touristes utilisent leur voiture, ou leur camping car ou leur bus perso (leur bagnole étant généralement attachée derrière le bus). Les routes sont donc bien encombrées et bien qu’ils ne roulent généralement pas très vite, il y a quand même quelques cinglés. Cela va du type qui n’a aucune idée de la dimension de son engin (pas de permis spécial pour les gros véhicules) et qui te frôle sans réaliser qu’il est un tueur potentiel à celui qui roule en ayant oublié de rentrer l’escalier de son camping car…..Ce dernier, si on avait pu le rattraper, il l'aurait bouffé son marche pied, c'est certain. 

Les sites sont d’une beauté à couper le souffle, sûr que les photos n’en sont qu’un pâle reflet, nous vous invitons cependant à cette découverte en images.

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Canyons, lacs et forêts....oui, mais le véritable intérêt du Yellowstone est que l'on se trouve à l'intérieur du gigantesque cratère (environ 100 km de diamètre) d'un vieux volcan endormi. Du coup, le parc est parsemé de formations géologiques en rapport avec l'activité volcanique (geysers, piscines d'acide sulfurique etc.)

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Grand Teton : Ce parc doit son nom pittoresque à la forme arrondie de ses 3 monts, appelés jovialement « Les Tétons » par un groupe de trappeurs Français venus chercher des peaux de castor. Ils sont finos les Français, c’est fou. La plupart des américains ne connaissent pas du tout la signification de ce nom, aussi c’est plutôt rigolo de les voir avec des tee shirt arborant fièrement l’inscription : Grand Teton…

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Laurie et Lisa se tapent une glace "Grand Teton" 

Nous traversons ce parc sous un petit crachin, eh hop, la veste de pluie, les sommets bien pris dans les brumes, cela ajoute encore un peu de magie à ce bel endroit.

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A la sortie sud du parc, nous arrivons à Jackson Hole, station de sports d’hiver huppée. Le square possède 4 entrées, toutes marquées par une arche construite avec des bois d’élans. Contrairement aux bisons qui ont des cornes persistantes, les élans perdent leurs cornes à l’automne. On s’est fait photographier sous cette arche, avec l’espoir que cela nous prémunisse contre la malédiction des cornus. 

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Du 3 au 7 Août. Après Pinedale, le terrain a radicalement changé : plaine immense et désertique à perte de vue. Cette impression d’extrême solitude a persisté toute la journée, et même les suivantes. Des Annéciens de passage nous l’ont confirmé : là où vous allez, il n’y a rien . Super, c’est aussi pour ça qu’on y va !

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Boulder, 65 habitants, puis dans le village de Farson, un motel, une station service et pratiquement rien de plus. Le bar de la station, un classique du genre, une collection de flèches d’indiens, une bande de vieux de la vielle avec un chapeau de cow boy sirotant une bière, ou deux, une serveuse qui a de la peine à comprendre notre anglais….comment ça, on parle mal l’anglais ??Ah oui, pour eau, on dit "water" et pas ouoteu…Et quand on s’enquiert de notre nationalité, on reçoit des Ahhhhh et des Ohhhhh qui doivent vouloir dire : Ahhhhhh des français….Ohhhhhhh, on savait que ça existait, mais on n’en avait encore jamais vus ! Faut dire que les chances que des français s‘arrêtent au village sont maigres, à part pour y boire un verre de ouoteu. Le lendemain, on s‘est dit : tiens, on pourrait prendre une route secondaire, histoire de côtoyer le moins que rien, et c’est ainsi qu’en nous lançant sur la route 28, puis la 352, nous nous sommes plongés dans une version géographique de l’infini. Le genre de globe trotter hallucinés attirés par les bouts du monde. Presque inquiétant, une centaine de km sans rien, pas une maison, pas une personne, pas un animal, pas un arbre. Vers midi, nous avons pris un peu de frais dans un tuyau sous la route, et sommes repartis dans ce vide hypnotisant, seulement coupé en 2 par un ruban de macadam.

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On se disait : ça va finir, ce vide, cette désolation aride, on va bien finir par arriver au bord. Quand nous sommes enfin arrivés au bord du rien, exténués par la chaleur accablante, nous avons plongé dans la petite ville de Green River, et là, toutes ces heures sur le vélo en plein soleil, ça avait dû lui grimper au cerveau au Bruno, il est monté sur la carriole devant le motel et a hurlé comme un dingo. « Nos vieilles diligences nous conduiront là bas…. » (air connu….)

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On s’est requinqués dans cette plate forme du tourisme planétaire, Green River, tout le monde rêve de connaître, il n’y a rien, à part le cagnard qui te plombe dès 10h du mat. Et puis, cela a continué dans le même registre les jours suivants. C’est sûr, qu’au Wyoming, état aux dimensions renversantes, 233 00 km2 pour 560 000 habitants, soit environ 2 âmes au km2, il y a peu à voir et à faire. Nous, on s’en fout, au moins on est peinards sur la route.

Tiens au fait, comment on a fait dans les parcs pour écarter les dingos du volant ?? 

Oh, il y en a qui se sont fait aboyer dessus et traités de killer (tueur), shit killer (tueur de merde), mais c’est un peu tard une fois que t’es à moitié écrabouillé, vaut mieux agir avant, pas vrai ? Alors, messieurs et mesdames, nous vous présentons en exclusivité l’ « écarteur of the house» (l’écarteur maison)

Séquence animalière, genre 50 millions d’amis, ou les différents types d’animaux que nous avons rencontrés au Wyoming :

Le plus commun, c’est l’élan. Celui là, pas difficile à trouver, il broute l’herbe des pelouses des visitor centers.

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Moi aussi, j'ai fait un sacré gros plan ! 

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Le bison s’observe sans peine dans différentes vallées, parfois, on souhaiterait qu’il soit un peu plus loin de nous.

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Le coyotte est déjà plus rare.

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 Les antilopes ne sont pas trop farouches.

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Nous avons eu la chance d’observer un moose (orignal ou caribou) , précisément en arrivant dans un lieu dit nommé « moose », le bien nommé donc.

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Voici le seul ours que l’on ait vu, désolés du peu.

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Dans la pampa, nous sommes passés devant un élevage de lamas, surprenant.

Enfin, au milieu de la route, nous avons vu plusieurs porcs épics, ils étaient plutôt plats.

Les cyclistes maintenant.

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Antoine, vous le connaissez déjà, mais là vous pourrez voir son beau maillot et son équipage.

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Leo et Steve : elle est chinoise, lui américain, ils font un petit tour dans les parcs.

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Adam et Christy. Il est photographe, ils voyagent pendant 9 mois et font un tour des US. Nous avons partagé un coin de camping avec eux et Adam nous a immortalisés avec son talent habituel. Merci Adam. Leur site : www. giveabike.com

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Et pour terminer ce chapitre :

un gag à 3 balles :

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une antipub pour Adidas, histoire de couler la boîte :

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trop bon :