• Enteteroulemaloute 5
  • 29 Avril 2017
  • 20171218 134510   Copie 2

drap chili

Capitale: Santiago
Superficie: 756 626 km2
Sytème politique: démocratie présidentielle
Langues: espagnol
Monnaie: peso (1000 pesos = 1,42 €)
Religions: catholique (88%), protestante (11%)

Situation:

Le Chili s’étire sur 4300 km en bordure de l’océan Pacifique avec une largeur moyenne de 190 km. Il partage ses frontières avec le Pérou au nord, avec la Bolivie et l’Argentine à l’est. Les îles Juan Fernandez et l’île de Pâques font partie de son territoire. Trois types de relief se distinguent d’est en ouest :

  • L’impressionnante chaîne de la Cordillère des Andes, dominée par le Ojos del Salado (6890 m), borde le Chili sur toute sa longueur, l’altitude diminuant vers le sud et la Patagonie. Cette zone géographique à forte sismicité compte environ 2000 volcans, dont une soixantaine en activité.
  • La Cordillère de la côte, nettement moins élevée (2500 mètres en moyenne), est pénétrée dans la partie sud par de nombreux cours d’eau prenant source dans les Andes.
  • La vallée centrale, entre les deux Cordillères, forme une zone de plateaux comprise entre 1000 et 1200 mètres d’altitude ; cette région fertile est consacrée à l’agriculture. Le Chili présente une étonnante variété de paysages :
  • - au nord le désert d’Atacama, le reg le plus sec du monde, qui renferme de riches gisements miniers et l’altiplano, steppe cultivée jusqu’à environ 4000 mètres.
  • - au sud une région de lacs et de volcans.
  • - à l’extrême sud, la Patagonie, succession de glaciers et de fjords le long d’une côte extrêmement découpée, jusqu’au détroit de Magellan et la Terre de Feu.

Climat:

L’extension en latitude du pays, de la zone tropicale à l’Antarctique, explique la diversité des climats. On distingue trois zones climatiques :

  • Le nord est désertique et très aride mais la présence au large du courant froid de Humboldt et l’altitude modèrent les températures.
  • Le centre a un climat de type méditerranéen ; les hivers sont doux et les étés relativement frais ; les nuits sont très fraîches.
  • Le sud connaît un climat de type océanique, humide et froid. Le Chili se trouvant dans l’hémisphère sud, les saisons y sont inversées par rapport à l’Europe.

Dans la zone centrale, l’été débute fin décembre et s’achève fin mars. L’hiver, peu rigoureux, dure de juin à août. Le nord connaît une absence totale de pluie. La pluviosité augmente en allant vers le sud. Les précipitations annuelles sont de 350 mm à Santiago, 5000 mm dans la zone du détroit de Magellan. De même les températures modérées à Santiago (de 10° en moyenne l’hiver à 28° l’été) ne cessent de chuter en descendant vers la Patagonie où la moyenne annuelle est de 6°. La flore varie en fonction du climat : désertique au nord, composée de hêtres, cèdres, conifères, araucarias au centre et de steppes dans les régions australes.

Consulter les statistiques météorologiques de quelques villes du Chili.

Pablo Neruda

Le poète Chilien a été un exemple d’humanité.

En 1974, l'autobiographie de Neruda Confieso que he vivido (J'avoue avoir vécu), paraît à titre posthume.

Extrait :

Je veux vivre dans un pays où il n'y a pas d'excommuniés.
Je veux vivre dans un monde où les êtres seront seulement humains, sans autres titres que celui-ci, sans être obsédés par une règle, par un mot, par une étiquette.
Je veux qu'on puisse entrer dans toutes les églises, dans toutes les imprimeries.
Je veux qu'on n'attende plus jamais personne à la porte d'un hôtel de ville pour l'arrêter, pour l'expulser.
Je veux que tous entrent et sortent en souriant de la mairie.
Je ne veux plus que quiconque fuie en gondole, que quiconque soit poursuivi par des motos.
Je veux que l'immense majorité, la seule majorité : tout le monde, puisse parler, lire, écouter, s'épanouir.>>
Vous trouverez sa biographie ici : Cliquer sur l'image pour l'aperçu!

Vous pouvez aussi écouter la complainte de Pablo Neruda par Jean Ferrat :

En voici les paroles:

Je vais dire la légende
De celui qui s'est enfui
Et fait les oiseaux des Andes
Se taire au cœur de la nuit

Le ciel était de velours
Incompréhensiblement
Le soir tombe et les beaux jours
Meurent on ne sait comment

Comment croire comment croire
Au pas pesant des soldats
Quand j'entends la chanson noire
De Don Pablo Neruda

Lorsque la musique est belle
Tous les hommes sont égaux
Et l'injustice rebelle
Paris ou Santiago

Nous parlons même langage
Et le même chant nous lie
Une cage est une cage
En France comme au Chili

Comment croire comment croire
Au pas pesant des soldats
Quand j'entends la chanson noire
De Don Pablo Neruda

Sous le fouet de la famine
Terre terre des volcans
Le gendarme te domine
Mon vieux pays araucan

Pays double où peuvent vivre
Des lièvres et des pumas
Triste et beau comme le cuivre
Au désert d'Atacama

Comment croire comment croire
Au pas pesant des soldats
Quand j'entends la chanson noire
De Don Pablo Neruda

Avec tes forêts de hêtres
Tes myrtes méridionaux
O mon pays de salpêtre
D'arsenic et de guano

Mon pays contradictoire
Jamais libre ni conquis
Verras-tu sur ton histoire
Planer l'aigle des Yankees

Comment croire comment croire
Au pas pesant des soldats
Quand j'entends la chanson noire
De Don Pablo Neruda

Absent et présent ensemble
Invisible mais trahi
Neruda que tu ressembles
À ton malheureux pays

Ta résidence est la terre
Et le ciel en même temps
Silencieux solitaire
Et dans la foule chantant

Comment croire comment croire
Au pas pesant des soldats
Quand j'entends la chanson noire
De Don Pablo Neruda

Carretera australe

A la découverte d' une région que le tourisme n'a pas encore surexploitée, une des plus belles parties de la cordillera Chilienne, vraie aventure pour le voyageur.

Sur cette route, les voyageurs passent près de fjords, de glaciers et de volcans, traversent la forêt tropicale et la pampa, découvrent des rivières agitées et des falaises profondes. La Carretera Australe commence à Puerto Montt, continue le long de la côte en serpentant. Un ferry permet de rejoindre, de l'autre côté de la mer, les villes portuaires que la Carretera Australe relie à des villages de pionniers. La route cherche ensuite son chemin à travers des parcs nationaux et des pâturages, des montagnes rocheuses couvertes de neiges éternelles et des charmantes vallées avant de se perdre, à la frontiere argentine, dans le village de Villa O'Higgins, à 1240 km de Puerto Montt.

Nous la devons au dictateur Pinochet. Le Général, convaincu par la thèse qu'un état doit occuper et contrôler tout son territoire ou risque de le perdre, était persuadé que si le Chili ne faisait rien pour défendre ses frontières et "occuper le terrain" (essentiellement vide) en Patagonie chilienne, l'encombrant voisin et ennemi argentin profiterait de ce vide et l'annexerait. En effet si la Patagonie argentine a été "colonisée" par les européens depuis relativement longtemps et que les estancias y sont nombreuses et prospères, le coté chilien, lui, est beaucoup plus préservé et sauvage : c'est une bande de terre étroite, couverte de forêts et difficile d'accès. Les premiers pionniers européens (principalement allemands et irlandais) ne sont d'ailleurs arrivés que vers la fin du XIX siècle, et sont entrés au Chili par l'Argentine en traversant les Andes (qui, dans sa partie australe, ne s'élèvent qu'à 1500m). Les seules routes qui existent alors sont toutes orientées est-ouest et les petits villages isolés de Patagonie chilienne se sentent plus proches, économiquement et culturellement, de Buenos Aires que de Santiago.
Il faut attendre les années 1970 et le Général Pinochet pour qu'une politique systématique de développement et de peuplement de la Patagonie chilienne soit formulée, étayée par la crainte grandissante d'un voisin de plus en plus puissant et gourmand. Le Général Pinochet confie alors à l'armée la tâche de construire une route qui traverserait la Patagonie chilienne et rattacherait ainsi définitivement tous les villages isolés de la région au Chili et à Santiago. 30 ans plus tard et après $300M d'investissements, la "Carratera Longitudinal Austral" (CLA) voit le jour.

C'est une piste en terre, à peine plus large qu'une voiture, avec des pentes de plus de 10% et de nombreux passages de rivière en barge. Le trafic automobile y est quasi inexistant . Les rares villages sont éloignés les uns des autres de plus de 100km. Pas trop de vent, (tout est relatif...) contrairement à la fameuse Ruta 40 (qui lui est parallèle mais du côté argentin), balayée par des vents violents qui en font un cauchemar pour les cyclistes. Peu de clôtures, c'est le royaume du camping sauvage. Et la beauté des paysages (succession de forêts de cyprès millénaires, de lacs bleu turquoise, de glaciers) en fait peut être la plus belle et la plus longue piste cyclable du monde. Quelle ironie pour un projet avant tout militaire et stratégique. Alors cyclos de tous les pays, profitez en vite, avant que le gouvernement ne pense à l'asphalter et à l'élargir à 2 voies.

Il est possible que la CLA soit reliée un jour à Puerto Natales (à l'extrême sud du pays) par voie terrestre, ce qui veut dire 1000km de plus, en contournant le champ de glace patagonien (le 3ème plus grand au monde). Un projet fou qui prendrait 10 ou 20 ans à aboutir, mais qui serait probablement une des plus belles routes du monde : 9 passages en bateau, 3 glaciers (tous aussi grands que le fameux Perito Moreno), 1000km de fjords….

La ultima frontera

Nous avons passé la frontière Chili-Argentine, au bout de la carretera australe, le 21 Janvier 2009, avec nos vélos. Ce fut une belle aventure.

Candelaria Mansilla, Chili.Un lac. 3 maisons. Une garnison de douaniers. Un ponton où le bateau n'accoste que quelquefois par mois.

Lago Desierto, Argentine. Un lac. Une baraque et quelques douaniers. Un ponton et un bateau taxi qui traverse en principe 2 fois par jour.

Ne cherchez pas ces 2 noms dans un atlas. Vous ne les trouverez pas. Ce sont probablement les 2 postes frontières les plus isolés d'Amérique du Sud.

Et même sur une carte d'état-major ces 2 noms n'apparaîtront pas, car le tracé de la frontière entre Argentine et Chili dans cette partie australe de la Patagonie est âprement disputé entre les 2 pays voisins. Du coup, les deux pays essayent de résoudre leurs différents frontaliers autour d'une table de négociation sous les auspices de l'ONU et les cartes restent muettes. Alors que faisons nous dans cet endroit ? C'est qu'une fois arrivés à Villa O'Higgins, l'extrémité Sud de la Carretera Longitudinal Austral , nous n'avons que 2 choix possibles : soit faire marche arrière sur presque 250Km et passer la frontière vers l'Argentine au Lago Carrera, soit prendre le bateau.

Alors pour nous et autres cyclos rencontrés là, le choix est vite fait : ce sera le bateau.

Mais après, c'est un peu l'inconnu. Chacun d'entre nous sait que le passage vers l'Argentine est possible, mais on a des informations différentes et contradictoires. Les récits des uns et les lectures des autres (essentiellement des bribes de carnets de route glanés sur des sites web d'autres voyageurs) se comparent, se confrontent. Pour certains, il faudrait porter son vélo sur plusieurs kilomètres. D'autres parlent de traverser plusieurs gués. Certains prévoient de traverser en quelques heures, d'autres beaucoup plus…Qui croire? On ne sait pas. Alors on se jette tous ensemble dans cette aventure, la traversée de la frontière entre Candelaria

Mansilla (Chili) et le Lago Desierto (Argentine), une frontière qui ne se passe qu'à pied, à vélo ou à cheval!

Après 8km de bonne piste, puis 2 heures 45 de bateau depuis Villa O'Higgins et les formalités de sortie de territoire chilien, on remonte sur nos vélos. Mais nous les avons préalablement déchargés, nous avons confié notre bardas à Ricardo, qui avec ses chevaux, nous les livrera plus loin, c'est à dire avant le 2ème bateau. Aucun panneau indicateur, mais il n'y a qu'une seule piste, très mauvaise et pentue.

Il nous faudra 3 heures pour pédaler et pousser ces 15km. Puis la piste continue en plein bois et devient roulante, même amusante car bien étroite. Un peu plus loin, il n'y a plus de piste. Seulement un sentier muletier si étroit et creusé qu'on ne peut pas le pédaler. Il faut marcher à coté des vélos et les pousser, voire les porter ou les tirer par endroits, il y a des branches basses et des souches. Notre progression est lente, nous économisons nos forces, quelque chose nous dit que nous ne sommes pas encore rendus.....

Quand le sentier s'élargit, c'est pour traverser des petites rivières…à gué, et là nous ne trouvons pas de technique idéale pour éviter de plonger les vélos jusqu'aux moyeux, nous sur des petits rondins de bois et les roues des vélos dans l'eau. On a même traversé une rivière avec un bon débit, parceque le pont a disparu....

Il nous faudra plus de 2 heures d'efforts pour parcourir ces derniers 7Km et arriver enfin sur les bords du Lago Desierto. Là, en pleine forêt et sur le bord du lac, les Argentins ont installé une baraque et quelques douaniers. Mais ceux-ci sont plus chanceux que leurs homologues Chiliens car ils ont une vue imprenable sur les montagnes, enfin...lorsqu'elles ne sont pas dans les nuages. En principe,on devrait voir la cime déchirée du Fitz Roy, mais aujourd'hui, niet, elle est dans les nuages, le temps se couvre plein pot. Nous prenons le bateau-taxi qui traverse le lac et nous commencerons à nous diriger vers le village de Chalten à 40km.Comme il pleut pas mal et qu'il est tard, nous roulons une vingtaine de km, et vers 22h, basta, on pose la tente dans la forêt. El Chalten, ce sera pour demain! Une bien bonne journée, l'Argentine se mérite!

Légendes de Chiloé

Ces légendes ont été tirées d'un excellent site que nous vous recommandons vivement: http://familleautourdumonde.free.fr/

Arrêts sur image : Chiloé, terre de légendes

Habituellement, on parle simplement de l'île de Chiloé, située sur la côte pacifique chilienne aux environs de 40° de latitude sud. Mais il s'agit en fait d'un archipel, composé de la grande île (quelques 250 km du nord au sud, sur 50 km de large) et d'une multitude de petites îles éparpillées dans le golfe qui la sépare du continent.

Ten-Ten Vilú et Cai-Cai Vilú

La légende raconte qu'il y a des milliers d'années Chiloé n'était pas une île. Elle faisait alors partie intégrante du continent. Mais un jour, Cai-Cai Vilú, l'esprit des eaux, apparut. Il ordonna que le niveau des eaux monte, inondant du coup les basses terres et les vallées, puis les montagnes. Tous les êtres vivants habitant sur terre mouraient.
Alors se présenta Ten-Ten Vilú, l'esprit protecteur de la terre. Et ce fut le début d'une longue bataille...

La lutte entre les deux esprits fut longue et douloureuse. Quand l'un élevait le niveau des eaux, l'autre répondait en élevant les terres. Chacun essayait de protéger les êtres vivants de son domaine. Aucun ne montrait de réelle supériorité et la lutte paraissait sans fin...

Enfin, après de longues années de bataille, Ten-Ten Vilú, l'esprit protecteur de la terre, réussit à vaincre son ennemi Cai-Cai Vilú. Mais les champs de bataille ne revinrent jamais à leurs formes d'origine. Et c'est ainsi que se formèrent les multiples îles qui constituent aujourd'hui l'archipel de Chiloé.

La Pincoya

La mer a une grande importance dans la vie des chilotes. A l'origine, toutes les habitations étaient construites sur la côte et on ne se déplaçait qu'en bateau. Les dalcas des indiens chonos, premier habitants de la région, étaient de petites pirogues à fond plat construites à partir de trois pièces de bois. Poissons, coquillages et algues constituaient les éléments de base de l'alimentation, associés à la pomme de terre.

La Pincoya est une femme de grande beauté qui personnifie la fertilité des côtes de Chiloé et l'abondance de ses espèces marines. On lui attribue donc l'abondance ou la rareté des poissons et des coquillages.

La Pincoya a l'habitude d'apparaître sur les côtes en compagnie de son mari, le Pincoy. Celui-ci s'assied sur un rocher et se met à chanter. Il fait ainsi entrer la Pincoya dans une danse frénétique et sensuelle. Si elle danse face à la mer, il y aura abondance de produits marins. Si, au contraire, elle danse face à la plage, il y aura disette.

Les pêcheurs la voient parfois peigner sa longue chevelure au milieu des rochers. Et s'ils font naufrage, la Pincoya accourt à leur aide.

Le Trauco

Ce n'est pas, et de loin, le personnage le moins original de l'imagerie populaire chilote. Le Trauco est en effet un petit homme difforme et puant, vêtu de paille et coiffé d'un chapeau conique. Ses pieds sans talon ressemblent à des moignons. Il porte une hache de pierre ou un bâton et ne produit que des sons gutturaux.

Le Trauco vit dans les forêts. Malgré sa petite taille, il est doté d'une force herculéenne : trois coups de sa petite hache de pierre lui suffisent pour abattre n'importe quel arbre, aussi grand et dur soit-il. Son bâton lui sert à maintenir l'équilibre de son corps difforme lorsqu'il marche. Et il passe son temps dans la forêt à tisser son habit de paille.

Le Trauco persécute les femmes célibataires pour les déflorer. Et malgré son aspect répugnant, il éveille chez les jeunes filles un désir irrésistible. Elles partent alors à sa recherche au milieu des bois. Lorsqu'elles l'ont trouvé, elles se jettent à ses pieds, le suppliant de les déflorer. Si quelqu'un arrivait alors, le Trauco pourrait le tuer de son seul regard. Ou lui jeter un sort qui le laisserait déformé des mains, des bras ou des jambes.
Cela dit, il est possible de combattre le Trauco, en lui criant des insultes et en lançant des braises dans le feu. Si on arrive à l'attraper, il faut le pendre à la crémaillère du foyer. Il se transformera alors en un bâton tordu avec lequel on pourra guérir les victimes de ses maléfices.

La Fiura

C'est le pendant féminin du Trauco. Elle aussi est de petite taille et horriblement laide, pour ne pas dire répugnante. Elle habite aussi dans les forêts. Très coquette, elle se baigne dans les ruisseaux et les cascades, où elle peigne avec délectation sa longue et abondante chevelure avec un peigne de cristal. Aprè le bain, elle s'assied sur la mousse et reste nue pendant des heures.

Partenaire infatigable des célibataires, elle est la perversité faite femme et se délecte de faire du mal à ceux qui la repoussent, qu'il s'agisse d'animaux ou d'êtres humains.
Malgré tout, elle a un grand pouvoir de séduction. Mais une fois satisfait son appétit sexuel, elle rend fou sa victime.

Le Caleuche

De manière générale, les sorciers sont très présents dans la vie des chilotes. On les invoque, on les craint, on en parle à demi-voix, mais on ne doute guère de leur existence. Ils auraient en effet leur caverne, quelque part dans la forêt autour de Quemchi et celle-ci serait gardée par un monstre créé de toutes pièces : un bébé mutilé pour ne pouvoir se déplacer qu'en rampant et nourri de sang.

Les sorciers ont évidemment leurs propres moyens de transport : un cheval marin qu'il leur suffit de siffler depuis la plage pour qu'il apparaisse, et surtout le Caleuche.

C'est un bateau fantôme qui apparaît et disparait instantanément. Sans doute parce qu'il a la faculté de se mouvoir aussi bien sous l'eau qu'à la surface de la mer.

Ceux qui ont pu le voir (surtout par temps de brouillard ou de tempête) racontent qu'il est superbement illuminé et que son équipage (composé de sorciers) chante et danse merveilleusement.
Lorsqu'il disparait, le Caleuche laisse derriè lui les échos de cette musique enchanteresse, ainsi que d'étranges bruits de chaînes.

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, son apparition n'est pas un mauvais présage. Au contraire, ceux qui le voient deviendraient par la suite des commerçants prospères.

Caleta Tortel

Pour voir des photos de Caleta Tortel, je vous conseille de vous rendre sur le site de Camille Fuzier, photographe française. Ses photos noir et blanc sont de toute beauté.

"Après avoir parcouru à pied la Carretera Austral, piste menant à l'extrême sud chilien à travers fjords, glaciers, lacs et rivières, croisant quelques rares villages, les rencontres en bord de route me conduisent à Caleta Tortel, localité de 500 habitants isolée du reste du monde, campant à l'embouchure de la rivière Baker au fond du golfe de Penas. Entre 2002 et 2004 je retourne plusieurs fois à Tortel où je partage avec ses habitants la rigueur et la solitude de l'hiver. J'ai voulu constituer une mémoire photographique et retranscrire la poésie de cette micro-culture, dont les traditions et les caractéristiques propres sont fragilisées par l'ouverture de la Patagonie aux influences extérieures. De ces expériences naissent un livre et une exposition itinérante au Chili en 2005, puis en France en 2006."
Camille Fuzier

Ici, le site de Camille : http://caleta.tortel.free.fr/

Ceux qui veulent en savoir plus sur ce village, trouveront sur le site suivant une interview bien intéressante du maire.