9 Septembre 2015. Explosés de fatigue (le chantier a eu raison d’eux… ) 2 zombies débarquent à Nairobi. C’est sûr, après 3 mois passés à brasser ciment cailloux et terre pour finir de construire leur pied à terre, d’aucuns auraient choisi un séjour sur une plage de Thaïlande ou de Punta Cana.
Le « Jungle junction camping auberge », rendez-vous des baroudeurs, n’est pas facile à trouver, caché derrière un grand portail métallique. Dans ce quartier résidentiel, toutes les maisons sont protégées par un mur surmonté de 3 rangées de barbelés, voire une clôture électrifiée.
Le cadre est posé, reste à voir les acteurs. Nairobi est surnommée NaiRobery, la couleur est annoncée. Il est évidemment fortement déconseillé d'y circuler la nuit. J’en vois déjà qui blêmissent…..ne vous faites pas de bile, on n’a aucune envie de rester par-là, dans cette ville bétonnée, où l’extrême pauvreté d’un des plus grands bidonvilles d’Afrique côtoie la pire opulence. Juste le temps de se poser un peu, faire le visa tanzanien, et hop, direction la campagne. Ouais mais à la campagne, y a des bêtes sauvages…..allez, on sera méga prudents, passez une bonne nuit, nous on va bien dormir en tout cas !
10 Septembre. Aujourd’hui, nous ne pouvons résister à l’idée d’aller faire un tour au centre-ville. Une ville moderne, un développement d’apparat, une façade de richesse très ostentatoire. Certes, tous les biens de consommation possibles sont présents ici….pour les plus fortunés, et tous les inconvénients, pollution visuelle et sonore, bouchons… Un effet marketing est-il la preuve de la réussite ? Peut-on parler de véritable développement quand un pays connait la pire corruption et les pires inégalités sociales ? Partout, d’immenses affiches vantent internet Super fast, mais voilà plusieurs jours qu’internet est en panne un peu partout dans la ville….et nul ne sait quand il fonctionnera à nouveau.
12 septembre. Dernier jour à Nairobi, finalement, on y a trouvé nos marques, l’ambiance au camping est bonne, avec tous ces voyageurs qui ont moult histoires à raconter. Certains sont en route depuis 1984, des Zurichois qui ne sont jamais retournés en Suisse ! Le petit restau indien pas loin, avec son bon café. Les vélos remontés, il nous faut les essayer. L’orphelinat des bébés éléphants est le but fixé. Nous ne sommes pas en avance, et pour ne pas louper la séance biberons, prenons un chemin de traverse, il se transforme vite en blocs, les vélos ne peuvent plus rouler, il faut les porter pour escalader la colline.
Si si, nous sommes toujours à Nairobi
Nous arrivons transpirants, juste à temps pour assister au repas. Ici, on accueille les bébés éléphants orphelins et on les nourrit jusqu’à ce qu’ils soient en âge d’être relâchés dans la nature.
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Sur ce, portez vous bien, demain nous partons en brousse.
