En route pour les chutes du Zambèze

Profitez zambien. En Zambie, y a des Zens bien. Bush toi de là. Etc.

Quand on s’ennuie sur des routes vraiment inintéressantes, on a le temps de trouver des jeux de mots nuls…Et du Malawi à Livingstone, ce sont 1000 km de route vraiment ennuyeuse, désespérément bloquée en mode "montée-descente", avec rien à voir de part et d’autre. Certains cyclos prennent le bus, les stakhanovistes de la pédale la font intégralement à vélo. Nous choisissons la solution médiane, la première partie en bus et les 500 derniers kil. en pédalant.

quartier résidentiel de Lusaka

A Lusaka, nous nous posons dans un backpacker dans le quartier résidentiel et partons acheter des cartes routières dans un centre commercial. Un immense centre, tout brillant, avec escalators, galeries marchandes clinquantes. Tout est climatisé ici, mais le reste du pays n’a l’électricité que quelques heures par jour. On trouve tout ce qu’on peut imaginer comme biens de consommation. Et une aile entière pour les fast food, pas de nourriture locale, pas assez cher. C’est désolant de voir combien la mondialisation a déjà gagné de terrain et qu’elle ne soit basée que sur une sur consommation. L’important est que le consommateur soit ébloui pour que les billets lui tombent des mains. Comme chez nous en fait…Un monde que nous connaissons bien, et qui arrive ici avec son lot de conséquences néfastes. La ‘classe moyenne’ et l’individualisme grandissent au dépend de la solidarité traditionnelle. Les jeunes Zambiens sont confrontés à la terrible dualité : le respect des valeurs traditionnelles et l’identité Africaine, avec la séduction de la culture occidentale et le besoin d’appartenir à ce nouveau monde en pleine mutation.

quartier chic

quartier populaire

Un œil sur la route et l’autre dans le rétro pour bien surveiller tout ce qui arrive par derrière, voitures, bus, et surtout des gros camions. Un coup de klaxon et le cyclo à intérêt à dégager…Nous voici repartis en direction des chutes du Zambèze. 50km environ après Lusaka, un dilemme : tout droit le Zimbabwe, à droite, on reste en Zambie. Ah oui, mais on a vu sur la carte qu’à droite il y a un col. Alors, on prend à droite. Vous nous imaginez, rentrer en France après un périple de milliers de km sans un seul col dans notre escarcelle….La honte pour les 100 collistes…..Nous engrangeons donc le « Munali Pass, 1280 m », pour leur faire plaisir, et en mouillant la chemise plus qu’il n’en faut. Fiers comme des paons d’être arrivés au sommet de cette bosse quasi ridicule pour un chasseur de cols, on se fait tirer le portrait par des vendeurs de charbons de bois.

La monotonie des routes zambiennes

Que dire de plus de ces 500km ? Qu’ils ne nous laisseront pas un grand souvenir, les étapes sont déterminées en fonction des petites villes que l’on trouve tous les 30 ou 40km environ. Elles sont laides, poussiéreuses, avec des constructions basses vertes ou rouges…

Pourquoi vertes ou rouges ? Parce que ce sont les couleurs des 2 plus grands opérateurs téléphoniques de Zambie. Ce sont des petites villes très commerçantes, c’est là que la population du bush vient se ravitailler, on y trouve à peu près tout, en particulier des fast food et guest house ce qui nous évite de monter la tente dans la poussière.

ouf, là, on peut manger de la chèvre grillée, mais on n'a pas osé goûter aux caterpillars. Ce sont des espèces de vers....beurk..

Il faut attendre les 30 derniers km pour trouver un réel plaisir, sur un goudron récent et hyper roulant, descendant vers la ville où nous nous posons au Jollyboy , un sympathique backpacker, à la sauce anglosaxonne. Fernando a ouvert une pizzeria gelateria à 2 pas. Les vacances.

Encore quelques photos, avant d'aller voir les chutes du Zambèze