• Enteteroulemaloute 5
  • 29 Avril 2017
  • 20171218 134510   Copie 2

Mais où est l'Afrique ?

De la frontière jusqu’à la première ville, Gobabis, c’est exactement comme au Bostwana, nous roulons sur du goudron dans un environnement monotone, circulez, y a rien à voir…

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Si, il y a une différence, c’est qu’ici, tout est abandonné à la propriété privée. Quasiment pas un kilomètre de route le long duquel on ne trouve de clôture. Ces clôtures encerclent des fermes gigantesques de plusieurs dizaines de milliers d’ha. Aucun bout du territoire namibien n'y échappe. Dans ces game farms comme ils les appellent ici, il y a des vaches, et beaucoup d’antilopes, zèbres, autruches, kudus, oryx (bêtes à cornes), que l’on tue pour la viande. Mangée fraiche ou séchée, cela s’appelle alors du biltong, elle est très bonne.

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Là, on fait une pause dans une ferme pour acheter du biltong. Les éléphants sont des faux…, ils sont réalisés en ciment.

Les fermiers ne se fatiguent pas trop et n’ont pas leurs bottes pleines de fumier. Les fermiers ici, ce sont les vrais riches. Toujours des blancs issus de l'immigration allemande ou hollandaise, ils ont d'immenses maisons, emploient des dizaines de noirs et supervisent le tout au volant d'énormes et rutilants 4x4. Ils nous doublent pied au plancher, mais parfois ils s’arrêtent et nous proposent une bière, jamais de l’eau. Evidemment, nous refusons, car cela se passe toujours quand on pédale en plein cagnard. Par contre, quand on demande l’hospitalité dans leur ferme, ils ne refusent pas un coin pour camper, mais là, ils nous proposent parfois….de l’eau, jamais une bière…Un accueil courtois, mais sans plus. De là à dire que plus on a, moins on partage, il n’y a qu’un pas.

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Heidi, femme Herero accepte gentiement la photo

Plus loin, nous prenons un café dans dans une petite ville très touchée par le chômage, nous commençons à côtoyer la vraie pauvreté.

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gare aux phacochères !

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La ville suivante, c’est la capitale, Windhoek. Nous y arrivons un dimanche, la ville est déserte. Propulsés dans le confort d’une ville « allemande » peuplée de blancs et de noirs bien sapés, nous sommes un peu mal à l’aise avec notre statut de nomade. On se sent un peu ploucs là-dedans. Le récent musée de l’indépendance mérite une visite, on y apprend comment le pays a accédé à son indépendance en 1990, après avoir subi le génocide des Hereros par les allemands en 1904, puis la colonisation par l’Afrique du sud. Windhoek n’est que succession de supermarchés, boutiques, bistrots et restaus. Nous avons très envie de monter dans le nord du pays, à la rencontre des Himbas, mais cela se trouve à 1000 km d’ici, nous n’aurons jamais le temps de faire l’aller retour. Que faire ? La grande majorité des touristes loue une voiture, mais ce n’est pas notre truc, alors nous partons en transport public avec 2 jeunes africaines rencontrées à la guest house. Et là démarre une nouvelle aventure....