• Enteteroulemaloute 5
  • 29 Avril 2017
  • 20171218 134510   Copie 2

Titre Kyrgystan.jpgKirghizistan,Kirghizstan, Kyrgyzstan (en Anglais), Кыргызская республика (en Russe), Кыргыз Республикасы (en Kirghize) , Kirghizie,.....quelle différence ?

Aucune, c'est tout synagogue !!! Pour des infos générales, c'est par ici.

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Photo de Christine

11 Aout. Au poste frontière Tadjik- Kirghize, nous échappons à 2 contrôles car c’est l’heure du repas, on les emmerde….Il y a une bonne odeur de viande cuite dans les épices, mais nous ne sommes pas invités à partager le contenu de la marmite…Et puis, il nous reste une boîte de sardines, on ne va quand même pas la trimballer jusqu’en Chine.

Cette journée est merveilleuse, la descente de ce col est un cadeau, nous perdons 1300 m, d abord sur la piste, puis sur goudron. Nous retrouvons de la tôle ondulée sur les 3 derniers km et arrivons bien secoués à Sari Tash, la ville du coin.

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Ils sont bien dans la merde par ici, au sens propre comme au figuré. Il n’y a que dalle, pas d’eau courante, quelques pauvres magasins, pas de fruits ni de légumes, des tas de bouses séchées partout, qui permettent d’alimenter le poêle, car en plus, il caille en plein mois d’Aout.

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12 Aout. Une odeur de patates frites à 6 heures du mat, Patrick et Christine prennent leur petit déjeuner. Efflanqués comme des loups, ils se précipitent dans le taxi qui doit les conduire à Osh. C‘est la fin de leurs "vacances" et de notre petite équipe. Nous ne savons pas si nous allons les garder comme amis ! Enfin, dans 4 jours, ils vont retrouver une vie normale, Christine aura cuisiné sa ratatouille, Patrick aura astiqué la selle Brooks, rapiécé ses chambres à air pour les éventuels futurs circuits trialisants. Car c’est toujours comme ça, pendant, on en bave, et après, on ne rêve que de recommencer. En tout cas, chapeau, nous les avons emmenés en galère (mauvaises pistes, vie à la dure....) et ils sont été exemplaires. Nous, on est prêts à repartir avec eux, mais eux ? Il nous faut nous habituer à notre statut d’orphelin. Restons une journée chez Aïda, courses, lessive pour repartir "tout beaux, tout propres…"

13 Aout . En route pour la Chine. (ne cherchez pas la contrepèterie à 3 balles,, il n'y en a pas) . Notre première rencontre, ce matin :

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Boire ou conduire, il faut choisir.....

La piste, d’abord acceptable se transforme en goudron, nous jubilons. mais cela ne dure pas. Le goudron disparait trop tôt et la piste devient alors particulièrement atroce, des centaines de camions chinois la refont et mènent le bal. Nos beaux habits tout propres sont recouverts de poussière, nous nous arrêtons après avoir franchi le 1er col de la série, près d’une tente de bergères.

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C’est chouette, il pleut toute la nuit, idem le lendemain. Pour tromper l’ennui, nous nous remémorons le bon vieux temps où nous pédalions avec nos amis. Avec le couteau de cuisine, nous perçons quelques chambres à air avant le repas, in memorandum, c’est vous dire comme on pense à eux ! Les bergères nous font des crêpes à la double crème, finalement nous passons une bonne journée. Nous reprenons la mauvaise piste et en arrivant à la frontière……elle est fermée, c’est dimanche. Au gourbi qui se fait appeler guest house, une vingtaine de femmes Kirghises fait une fête d’enfer. Nous sommes accueillis comme des héros et intégrés vite fait à la beuverie. Elles y vont fort, de grandes rasades de vodka, et plein de chansons.

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Nous buvons quelques tournées, puis allons faire un tour dans le « village, dépotoir », on ne sait pas trop comment qualifier cet endroit. C'est très étrange, c'est un village constitué de vieux wagons désafectés, les gens qui les habitent vivent de petit commerce, en tout genre, depuis l'épicerie jusqu'au bar louche.... Nous sommes vite hélés par Goubia, une jeune fille adorable qui nous offre le thé, la soupe de mouton…., juste pour le plaisr de discuter avec nous. Son wagon fait office de pension pour les camionneurs.

Encore quelques verres dans d’autres wagons, musique et danse, et en rentrant, juste devant la guest house, on retrouve Nicolas, un cycliste de Strasbourg que nous avons connu un mois plus tôt. On a de la misère à se débarasser d’un douanier bourré qui veut boire le p’tite dernière avec nous, et on s’installe à 3 + nos 3 vélos dans le cagibi pour notre dernière nuit en territoire Kirghize.

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